Ce 1er décembre, c’est la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Par solidarité à la lutte contre ce virus, tu peux porter un ruban rouge, si tu le souhaites rends-toi dans un centre Infor Jeunes pour t’en procurer un !
DU VIH AU SIDA
Découvert dans les années 80, le virus du SIDA (Syndrôme d’ImmunoDéficience Acquise) affaiblit le système de défense naturelle du corps et le rend « perméable » à toute une série d’infections et de maladies.
L’apparition de ces maladies marque le passage de la séropositivité, la personne est porteuse du VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine), au stade de la maladie qu’est le SIDA (Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise).
Les médicaments permettent de stopper l’évolution du VIH et son impact sur le corps. Actuellement, si les personnes séropositives (infectées par le VIH) prennent bien leur traitement, elles ne seront pas atteintes du SIDA.
LES CHIFFRES
Selon le rapport de l’ONUSIDA, en 2020, 37.7 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2020 : 36 millions d’adultes et 1.7 million d’enfants (0-14 ans). 53 % d’entre elles sont des femmes et des filles.
Cette même année, 1.5 million de personnes ont été infectées par le VIH. Et 680 000 de personnes sont décédées de maladies liées au SIDA.
À la fin décembre 2020, 27.5 millions de personnes avaient accès au traitement antirétroviral, soit une augmentation de 7.8 millions par rapport à 2010.
TRANSMISSION
Le virus du SIDA est présent dans tous les liquides biologiques de l’organisme des personnes séropositives, mais n’ont pas tous le même pouvoir contaminant.
Il existe trois modes de transmission :
- Par voie sexuelle : les risques sont les plus élevés lors de rapports avec pénétration vaginale ou anale sans protection ;
- Par le sang : lors du partage de seringues entre usagers de drogue, transfusion sanguine (extrêmement rare), plaies accidentelles provoquées par du matériel infecté (risque faible) ;
- Par la grossesse, l’accouchement et l’allaitement : grâce aux traitements actuels, le risque de transmission de la mère à l’enfant est fortement diminué.
Pour se protéger du VIH et des IST (infections sexuellement transmissibles), l’outil de prévention à privilégier est le préservatif : bien utilisé, il est fiable à 100 %, et le dépistage.
DÉPISTAGE
Les tests actuels permettent de détecter la présence du virus avec certitude 6 semaines après la prise de risque. Tu peux réaliser un dépistage chez un médecin, dans un centre de planning familial, une maison médicale, au centre de référence SIDA (centre médical spécialisé dans l’accompagnement, le soutien et le dépistage du VIH) ou dans un centre de dépistage anonymement et gratuitement. Il faut donc attendre 6 semaines après un contact potentiellement à risque pour être certain d’un résultat négatif. Il existe également un test rapide d’orientation diagnostique (TROD), qui permet de tester ta sérologie toi-même, sans l’aide d’un professionnel de la santé. Il se fait en prélevant un peu de sang au bout du doigt et donne un résultat après quelques minutes. Il est fiable si un délai de 3 mois s’est écoulé depuis la prise de risque. S’il est positif, il doit être confirmé par un test classique.
TRAITEMENT
À l’heure actuelle, le SIDA reste une maladie mortelle en l’absence de traitement. Il existe néanmoins un traitement (la trithérapie ou traitement antirétroviral) bloquant l’évolution du virus vers le stade SIDA et prévenant l’apparition de diverses infections. Il permet aux personnes vivant avec le VIH de rester en bonne santé et d’atteindre la même espérance de vie que le reste de la population, même si elles ne sont pas techniquement guéries. De plus, en empêchant le virus de se multiplier, le traitement diminue la charge virale, c’est-à-dire la quantité du virus dans le sang. En prenant correctement son traitement, une personne séropositive peut réduire sa charge virale jusqu’à ce qu’elle devienne inférieure au seuil de détection en laboratoire. On dit alors que la charge virale est indétectable et la personne séropositive ne transmet alors plus le VIH lors de relations sexuelles.
Si tu as pris un risque avéré, il existe également un traitement d’urgence appelé TPE (Traitement Post Exposition) à prendre le plus tôt possible et au plus tard 72 heures après le risque. Pour t’en procurer un, tu dois te rendre aux urgences d’un hôpital spécialisé dans le VIH. Le traitement est toujours gratuit mais le suivi est facturé et remboursé par les mutuelles. Le TPE est rarement disponible en dehors des centres médicaux spécialisés dans le VIH. En dehors du milieu hospitalier spécial, le TPE est payant.
SIDA & COVID
Aujourd’hui, rien n’indique que les personnes vivant avec le VIH, sont les plus à risque d’être infectée par la COVID-19 que le reste de la population générale.
Cependant, les personnes vivant avec le VIH et positifs à la COVID_19, subissent des conséquences plus graves et présentent des comorbidités plus importantes que les personnes ne vivant pas avec le VIH.
Les fermetures engendrées par la COVID-19 et d’autres restrictions ont perturbé le dépistage du VIH et, dans de nombreux pays, ont entraîné une chute brutale des diagnostics et des orientations vers des traitements contre le VIH.
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